Camp de base du Nying Himal. A part en versant S, les conditions de neige sont mauvaises : une croûte qui casse tous les 3 pas jusqu’à la hanche, des pentes chargées. Le groupe de François fait partir une belle plaque à distance. Sans conséquence fâcheuse mais le beau Nying Himal et même la traversée N-S paraissent impossibles. On tente sans succès une courte mais belle pointe raide : neige pulvérulente sur du mauvais rocher et vraie tempête pour retrouver les tentes. Sommet du Phasang peak versant S. Moins technique mais bien physique et vue incroyable. Retour en 4 jours à Simikot par un col à 5500 mètres et une looongue vallée à l’E.

Exploration du massif de Limi, à l’extrême NW du Népal. L’idée, d’après les renseignements de Paulo Grobel, est de traverser en autonomie la chaîne W-E puis N-S. On se greffe sur l’expé de François, Ulysse , Guy et Jean-René, Dan, Karma, l’équipe cook, 17 mules et leurs muletiers ! Ils comptent rayonner à partir du Nying Himal BC au nord du massif. Après un trek commun, nous préparons nos sacs le 3 octobre pour la première traversée. Alors que Mathis, notre routeur, annonce de la neige possible pour les jours suivants, nous installons quand même notre premier camp à 4900 mètres. A l’image des routages, où malgré le mauvais que j’annonce, les alpinistes continuent comme ils ont planifié. Dans la nuit, je me dis qu’il est plus malin de tenter le beau sommet au-dessus plutôt que de traverser dans la tempête. Sommet du Limi Koti le 5, puis long retour en contournant par le nord pour retrouver les autres : 26 km de plat en Phantom 6000 et sac de 20 kg.

Séjour court mais intense à El Chalten. Comme l’année dernière, les conditions météo sont dures. 2 jours avant notre départ, Pataclimb publie une photo de brassage de neige en règle sous le Fitz Roy et conseille les skis d’approche.

Créneau météo pas pire à la descente d’avion (en fait le meilleur du séjour). Poincenot ou Guichaumette ?? On assure un sommet par l’Amy à l’Aguja Guillaumet. Quelques cordées, de bonnes conditions (finalement la neige s’est tassée incroyablement vite) et du vent sur l’arête. Retour sous la tempête. Un second créneau beaucoup moins franc se dessine avant une autre tempête. Poincenot ou Grande ? On est chaud patate pour l’incroyable Filo E du Cerro Grande. De plus Anne et Toni viennent avec nous, ce qui diminue un peu l’isolement et l’engagement ! Beaucoup d’interrogations : quand tenter le sommet, dimanche matin ou après-midi ? Ou lundi matin ? Approche en 2 ou 1 grosse journée ? Et plus prosaïquement, par où passer sur le Glaciar Rio Tunel ? On opte pour 2 jours d’approche. De toute façon, il y a trop de vent pour dormir sur le glacier la première nuit. Dimanche 14h, on a laissé la tente et on repère le cheminement sur le glacier. On est quasi à 2000m, 700m sous le sommet lorsque tout se dégage. Doutes : faut-il y aller malgré notre fatigue et sans eau ou redescendre se reposer pour optimiser nos chances pour le lendemain ? On revient à la tente. Le lendemain le mauvais arrive trop tôt. On s’arrête 400m au-dessus de notre point de la veille. On n’arrive plus à distinguer l’arête horizontale devant, arc-bouté à nos piolets pour ne pas s’envoler.

Un dernier non-créneau nous permet d’aller au Cerro Creston, un beau sommet (plus typé alpin) à gauche du Cerro Vespignani. Camp de base toujours aussi parfait chez Eduardo.