14 avril, 11h, on est en haut de la face nord d’Argentière. La face est très bonne, seul la traversée au-dessus du sérac est délicate, entre 2 bandes de glace. La veille Stéphane a fait plusieurs virages ratés, le matin même des conversions limites. Je le sens plus, le jeu n’en vaut pas la chandelle. On redescend par le X. Dommage.

4 mai, 12h, on est enfin en haut du Cimet. Les condis nivos sont perturbantes. La face ouest du Cimet est entièrement partie en couche fragile. Probablement la veille alors qu’on descendait le couloir NE du Pelat. Des nuages arrivent, on n’y croit plus mais on va quand même au départ du couloir de Paris-Saigon. J’installe une planchette dans la neige pour passer la corniche. La descente est magnifique.

Une demande spéciale de Thierry et Marion : finir la haute-route Chamonix-Zermatt suite à un but mauvais temps l’année auparavant.

Les conditions apparaissent de nouveau délicates. La PDG a été annulée. Nous maintenons notre programme et montons aux Vignettes d’Arolla. Neige fraiche et visibilité nulle au petit matin, nous redescendons à Arolla persuadés de revenir à la maison. Juste au-dessus du village, nous sortons du nuage. Bertol est presque au soleil. Je retrouve une connexion pour des prévisions : il y a peut-être un créneau similaire. J’appelle le refuge pour annuler mais en parlant avec le gardien puis Marion et Thierry, nous prenons la décision de continuer. Trace harassante jusqu’au refuge, nous sommes seuls, tout le monde a annulé.

5h30, -30°, parhélie autour de la Dent Blanche. Nous sommes au-dessus de la mer de nuage, les Vignettes dedans. Nous montons en mode polaire au col de Tête Blanche, je me bats avec mes peaux qui se décollent complètement. Au col, nous basculons vite, les nuages sont tout autour. Descente démente. Il reneige avant d’arriver aux pistes de Zermatt.

Après ce début d’hiver avec des précipitations importantes mais une limite pluie neige très haute, les conditions pour le ski sont inhabituelles : pas de neige en bas (même en nord !), plein de neige au-dessus. Couloir court mais très raide dans le haut Bréda.

Quelques jours de temps stable. Mercredi 3 mai, avec Thierry on monte au col de la Vanoise pour voir les conditions de la face nord. La neige est horrible, on abandonne vite l’idée de remonter le lendemain matin le couloir des italiens ou un autre itinéraire de la face nord. Jeudi matin, le regel est là. Les Grands Couloirs sont inskiables, on va voir l’entrée de la Centrale. Je mets la corde pour tester le départ. Une accu avant de plonger à gauche. En fait il y a 15 cm de neige froide sur un fond ferme. Tout en courbe en gérant juste le sluff.

C’est tellement bon que j’y retourne le vendredi avec Philippe. Je crains l’influence car des sorties sont sur Skitour mais la majorité parte dans bas. Cette fois on skiera à droite au-dessus du sérac.

4 gars du Montana. Forts skieurs. On a booké une haute route Cham-Zermatt. Gros mauvais au départ, je leur propose d’aller vers la Grivolla, le temps est correct et surtout la nivo moins dangereuse. Conditions médiocres en nord mais carrément bonnes en sud. Après cette mise en bouche, plutôt que d’aller retrouver la foule de la HR, je leur propose 3 jours dans le coin. Au final, 5 jours de grand ski. Vu personne si ce n’est un renard, 5 chamois et un lièvre variable.

Chassé par le mauvais temps, on trouve refuge au mythique Valasco. Celui-ci rappelle les lodges népalais, version reale. Les conditions sont discrètes, digne d’une fin de printemps.

Trois belles sorties en neige de printemps à partir du gîte La Grange : Pointe d’Escreins et Combe Grande, face SW de Rocca Blanca et couloir S de la Font Sancte.

Belle chute de neige dans les Préalpes de Savoie et Haute-Savoie. Comme souvent à cette saison, c’est mieux à moyenne altitude.

Conditions compliquées, regel joueur, soleil taquin mais à la clé, de belles descentes. En étoile autour du refuge du col de la Vanoise.